mardi 10 janvier 2012

Les heures souterraines - Delphine de Vigan

Résumé Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu’au Vert-de-Maisons.
Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n’ait été dit, sans raison objective, Mathilde n’a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.

Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude qu’elle abrite.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d’eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s’arrête. Autour d’eux s’agite un monde privé de douceur.

Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l’on risque de se perdre sans aucun bruit.
Elle rêve parfois d'un homme à qui elle demanderait : est-ce que tu peux m'aimer? Avec toute sa vie fatiguée derrière elle, sa force et sa fragilité. Un homme qui connaîtrait le vertige, la peur et la joie? Qui n'aurait pas peur des larmes derrière son sourire, ni de son rire dans les larmes. Un homme qui saurait?
Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants.

Mon avis Deux personnages . Mathilde et Thibaut . Une date .
Comme j'ai aimé retrouvé la plume de Delphine de Vigan. J'ai été happée par cette histoire. Par cette chronique de vie de ces deux personnages abîmés par la vie. Mathilde, parce qu'elle a osé contredire son supérieur se retrouve dans un bureau où elle n'a ni poste de travail, peu à peu on ne lui demande plus son avis elle est aux "oubliettes". Critique du monde du travail. De ce qu'il fait des êtres fragiles.
Thibault parcourt la ville au gré de ses rendez vous avec ses patients. Il est médecin et il est lui aussi fatiguée par cette vie.
Ils sont tous les deux courbés, abîmés et pourtant tiennent. Par quel miracle?
Tout au long du livre on se demande s'ils vont se rencontrer, s'ils vont pouvoir s'aider l'un l'autre pour se relever ... Je ne dévoilerai pas la fin mais vous direz juste de ne pas hésiter à lire ce livre. Avis très cours mais cette lecture m'a laissée sans mots. !

Commencé le : 8/01
Fini le : 9/01

4 commentaires:

  1. Je l'ai dans ma PAL depuis Noël. J'aime beaucoup la plume de l'auteure d'ailleurs, que j'avais connu grâce à No et moi - magnifique, au passage - et que j'avais beaucoup aimé, contrairement à "Les jolis garçons".

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  2. Je l'ai lu également celui là Les Jolis Garçons et je n'ai pas gardé un vif souvenir donc je suppose qu'il ne m'a pas marqué plus que ça ! No et moi ... Un coup de coeur !

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  3. Ce livre déclenche des avis bien différents. Je suis curieuse de le lire finalement.

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  4. Merci d'être passé sur mon blog. ^^
    J'ai lu deux livres de Delphine de Vigan "No et Moi" et "Rien ne s'oppose à la nuit". C'est une auteure qui me touche énormément par sa sensibilité. J'ai hâte de découvrir ses autres œuvres.

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