-----Résumé-----
« J’ai vécu
puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris
là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut
de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te
parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre
le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir
à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »
-----Mon avis-----
A travers une longue lettre adressée à son père avec qui elle fut déportée à Auschwitz-Birkenau, camp duquel il n'est jamais revenu, Marceline Loridan-Ivens raconte la vie quotidienne au camp, les horreurs et cette difficile survie. Mais elle raconte aussi l'après, son retour en France, la difficulté de reprendre une vie normale après avoir vécu tant d'horreur, et de faire comprendre à sa famille ce qui s'est réellement passé quand celle-ci ne veut pas écouter et cette douloureuse constatation : son père ne reviendra jamais.
Les mots de l'auteur m'ont tout simplement bouleversée , je sais l'horreur qui s'est jouée et pourtant je suis toujours autant bouleversée à chaque témoignage que je peux lire. Des millions de vies brisées par la folie d'un seul homme.
Un témoignage nécessaire à lire pour ne jamais oublier et pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus jamais...
"Aujourd'hui encore quand j'entends dire Papa, je sursaute, même soixante-quinze ans après, même prononcé par quelqu'un que je ne connais pas. Ce mot est sorti de ma vie si tôt, qu'il me fait mal, je ne peux le dire que dans mon for intérieur, surtout pas l'articuler. Surtout pas l'écrire."
Ce livre à l'air très fort, très puissant et peut-être un peu difficile à lire.
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