Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman - popularisé par le film d'Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine - dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que l'écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.
-- Lu du 27/01 au 31/01 -
Jamais un roman ne m'avait autant happée ...
Mon avis
Deuxième auteur que je voulais découvrir. Deuxième (excellente) surprise.
Last night, I dreamt I went to Manderley again
Voici comment débute le roman. La narratrice ( dont nous ne connaîtrons jamais le nom ) nous conte son rêve de la veille, celui d'être retourné à Manderley. Elle nous dit aussi qu'elle et son compagnon sont maintenant, cependant bien loin de Manderley. Que Manderley ne leur manque pas - tout du moins à elle je pense.
Elle enchaîne ensuite sur sa rencontre avec Maximilien de Winter, veuf, qui ne se remet pas de la mort de sa femme. Elle est à ce moment là à Monte Carlo et est dame de compagnie de Miss Van Hooper une femme qu'elle décrira comme vulgaire. C'est à ce moment que Mrs Van Hooper présente Mr De Winter à la narratrice. La narratrice est banale, effacée... Les deux vont très vite s'éprendre l'un de l'autre et avant de repartir pour Manderley, De Winter la demande en mariage.
Après un voyage de noces à travers l'Europe, les deux jeunes mariés rentrent à Manderley et la vie là-bas n'est pas du tout celle que la narratrice imaginait. Elle sent une présence très forte, celle de Rebecca la première femme de De Winter, disparue 1 an de cela. Bien qu'elle soit morte, Rebecca hante encore les murs de Manderley. Elle est encore très présente mais pas comme je me l'imaginais. Elle est présente à travers les paroles des personnages, à travers le comportement de Mrs Danvers et des autres domestiques de la maison. On sent très bien que cette Rebecca a marqué tous ces gens d'une empreinte indélébile. D'où ma première surprise.
La nouvelle Mrs De Winter est souvent comparée à la première ce qui la, je pense, poussée à se demander si Max l'aimait vraiment, elle le sent s'éloigner de plus en plus ne sachant pourquoi mais en voyant toujours planer l'ombre de Rebecca au dessus de lui. J'ai senti une montée de paranoïa dans le sens où la narratrice ne fait du coup que parler de Rebecca, de la voir partout. Elle cherche des réponses à ses questions, voudrait savoir pourquoi. Sa question va vite trouvé une réponse dans ce twist que nous avons au milieu du roman et qui m'a tout simplement scotchée! Deuxième surprise.
Dès lors, le roman prend un nouveau tournant et nous sommes suspendus aux mots de Daphné Du Maurier pour connaître le fin mot de l'histoire. Elle arrive à nous balader de droite à gauche. Moi qui pensait avoir trouvé et bien que nenni ! Elle nous balance comme ça des petites infos style de rien mais ces infos auront toute leur importance pour la fin de l'histoire.
J'ai vraiment adoré ce roman que j'ai littéralement dévoré. Dès les premières pages du livre j'ai été happée par l'histoire et pas moyen de lâcher le livre, un vrai page-turner. Je pouvais lire 100 pages par soir tellement je ne souhaitais qu'une chose , connaître la suite. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je savais juste qu'une de ses nouvelles Les oiseaux avait été à l'origine du film du même nom d'Hitchcock. Je ne savais d'ailleurs pas que Rebecca avait été également adapté par le grand maître du suspens ! Cette première lecture ne sera pas la dernière que je ferai de Daphné du Maurier, ça c'est sûr ! En espérant que ses autres romans soient aussi bons :-D
Je n'ai pas lu le livre mais l'adaptation d'Hitchcock est un pure délice.
RépondreSupprimerBonne soirée.
Je vais essayer de le visionner d'ici peu :-)
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