lundi 14 janvier 2013

Paris est une fête - Ernest Hemingway

Résumé

Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue.
Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement.
Le patron avait dit à son employé : " Vous êtes tous une génération perdue. " " C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. "


Mon avis


Ces derniers temps j'ai l'envie et le besoin d'approfondir mes connaissances en littérature américaine entre deux livres détentes. Il me faut quelque chose de « sérieux ». Et des auteurs américains ce n'est pas ce qui manquent dans ma PAL. Mais voilà, comme toute accro qui se respecte – que ce soit accro des livres, des vêtements et de chaussures – je ne sais jamais quoi lire. Alors j'ai joué à « trou trou » - au point où on en est – et j'ai eu le choix entre Hemingway et Fitzgerald , deux auteurs que j'ai eu envie de connaître un peu plus en regardant le film de Woody Allen ; Minuit à Paris.Besoin de retrouver cette ambiance du Paris des années 20, besoin d'en savoir un peu plus et quoi de mieux que Paris est une fête d'Ernest Hemingway pour cela ?

J'avais déjà lu un Hemingway l'année dernière ; Le vieil Homme et la mer et je me souviens avoir gardé un excellent souvenir de la plume de l'auteur. Cette deuxième rencontre fut également très concluante. Dans ce roman, nous suivons un jeune Hemingway, journaliste qui débarque à Paris en 1921 avec sa femme Hadley et leur fils. Il n'est pas encore connu et vit des petits contes et nouvelles qu'il écrit pour des journaux. La vie est rude et Hemingway tente de s'échapper en allant « travailler » au café ou en faisant des paris à l'Hippodrome. Avec lui nous flânons dans les rues de Paris et rencontrons les artistes qui peuplent ces rues ; Gertrude Stein, Francis Scott Fitzerald et sa femme Zelda , des critiques et peintres, Sylvia Child libraire et bien d'autres. Au fil des lignes , Hemigway dresse un portrait de tout ce beau monde et l'écrit d'une telle façon que nous avons cette nette impression de les avoir en face de nous. C'est comme si nous étions à ses côtés pendant ce voyage, l'impression d'être au beau milieu de l'action et de voir de nos propres yeux ce qu'il nous décrit.

Mais ce n'est pas seulement un portrait du tout Paris qu'Hemingway nous dresse, il nous fait part aussi des difficultés qu'il rencontre pour écrire, écrire n'est pas si simple, il ne suffit pas de se mettre devant un bout de papier et d'écrire, non, le processus d'écriture et bien plus ardu que cela. Il aimerait écrire plus qu'un conte ou une nouvelle mais est comme bloqué ! Et puis il y a les difficultés financières également qui viennent entacher ce joli tableau. Difficile de vivre et de faire vivre sa petite famille avec seulement des petits extras gagnés par ci par là . Au travers de ses rencontres avec les différents personnages il nous donne aussi quelques conseils sur comment écrire, notamment sur ce qu'il faut vraiment ressortir sur le papier :

Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. 

J'ai beaucoup aimé les petits anecdotes sur les personnages – notamment son voyage à Lyon avec Fitzgerald. Ce fut vraiment une excellente lecture et je pense ne pas m'arrêter là concernant Hemingway. Il y a ce petit truc dans son écriture qui m'a fait voyager et m'accrocher au livre. C'était simple, vrai et j'ai aimé tout simplement. Pas besoin d'en faire des tonnes. Je n'ai trouvé aucun point négatif à ce roman, n'ai eu aucun moment où je me suis ennuyée, où j'ai eu envie d'arrêter ma lecture. Ce n'est pas un coup de cœur, mais presque !


Citations

Quand je cessais de m’intéresser professionnellement aux courses, je me sentais heureux, mais j'avais conscience d'un vide en moi. J'appris à la même époque; que tout ce qu'on abandonne,bon ou mauvais, laisse un sentiment de vide. Mais si c'était quelque chose de mauvais, le vide se comblait tout seul


On dit que les germes de nos actions futures sont en nous, mais je crois que pour ceux qui plaisantent dans la vie, les germes sont enfouis dans un meilleur terreau, sous une couche plus épaisse d'engrais.  
 

2 commentaires:

  1. J'ai lu mon avis en diagonale car j'ai l'intention de le sortir de ma pal dans peu de temps :D Je suis une véritable passionnée de Francis Scott Fitzgerald et je te conseille de lire Le dernier Nabab ou même La ballade du rossignol roulant.
    Minuit à Paris est un très bon film ^^

    RépondreSupprimer